A West coast exploration !

Chico fofo …

27 mai 2016

A peine Elise déposée à quelques encablures de Tairua, petit village à l’entrée du Coromandel, après avoir failli participer au match de Rugby de l’équipe locale en manque d’effectif (des vrais brutasses, je n’aurai pas fait long feu !), me voilà déjà en train de tenir un organic (bio) shop et faire des délicieuses glaces à l’italienne.

Plutôt que d’aller cueillir des kiwis et faire le robot à les empaqueter, j’ai opté pour l’option rencontrer du monde, parler anglais, apprendre des choses qui m’intéressent, aménager le van et bien sur surfer, ou du moins essayer.

C’est là où le woofing intervient. Souvent associé à des travaux d’agriculture, de jardinage, celui-ci a évolué et s'ouvre maintenant sur plusieurs métiers. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un à besoin de main d’œuvre, il fait appel au wwoofing. Et en échange de 4 à 5 h de travail par jour, il fournit «food&accomodation ».

Il faut donc faire les bons choix pour éviter de se retrouver au fin fond de la nouvelle zélande avec un gros con excusez moi l’expression qui exploite ses wwoofers en leur fournissant un pauvre lit miteux dans une caravane et de la bouffe dégueulasse. Et oui ça arrive, rarement mais ça arrive.

J’avoue, je ne m’en suis pas trop mal tiré à ce compte là.

Tairua, 23 avril, la vie de célibataire reprend ses droits pour 3 semaines supplémentaires.

Court séjour chez Gina et son organic shop entrecoupé d’un petit surf au levé du soleil avec son mec, séance de méditation sur le sable à la clé. (Décidément c’est une manie ici, ils sont partout ces bouddhistes, je vais devenir un pro ;))

Je me retrouve deux jours plus tard dans un « cottage » tenu par deux sexagénaires dont les principales activités sont de faire des objets en bois pour les enfants et prendre soin de leurs cinq chiennes afin de vendre leurs chiots au bon prix (plus de 1500$ chacun , interessant ce business !)

Quant à moi, j’interviens en tant qu’homme à tout faire pour la maintenance des 40ha de la propriété. Mécanique, électricité, ponçage, vernis mais surtout remise en état d’un vieux gréement récupéré pour en faire une chambre d’hôte.

Je profite surtout de cette semaine et de l’opportunité d’avoir à disposition des tonnes d’outils pour avancer sur l’aménagement du camion. Le résultat cela va sans dire n’est pas trop mal voire même pas mal du tout, attention les chevilles ! J’essaierai de faire de belles photos de magazine avec Elise sur le lit pour que sublimer tout ça :)!

Surf, surf, surf!!

Le swell arrive, windguru et magicseaweed ne se trompe que rarement. Ils annoncent une semaine de vent offshore et de belles vagues sur la cote ouest à 1 heure d’Auckland.

Destination Piha et Kare Kare deux spots connus pour leurs kilomètres de beachbreak.

Sans planche pas de surf. .. Ici le boncoin s’appelle Trade me. C’est plus une sorte d’Ebay où chacun est libre de surenchérir sur l’objet de son choix. C’est fou comme ici le marché du surf est élevé ! Impossible de trouver une board à un prix correct. Tanpis, j’attends encore un peu la bonne occas.

Je déniche un troisième woofing à Kare kare ou j’aide à retaper une baraque avec un charpentier allemand. Le terrain est une fois encore gigantesque. Au milieu du bush mais avec une petite vue sur la mer, le spot est plutôt agréable. A jongler entre les matinées de taf, s’occuper des 3 mioches, surfer et boires des bières (merci l’Allemagne) la semaine dans l’ouest passe à toute vitesse.

Surfing Raglan !!!

9 mai. Raglan est annoncé on fire. C'est un petit village roots, situé à 2h30 d’Auckland sur la côte sud ouest. Sa particularité est d’y posséder les plus belles vagues de Nouvelle Zélande. Non seulement les plus belles mais aussi les plus longues, les plus consistantes. Je m’avancerai un peu si je parlais des plus dangereuses mais par contre une chose est sure, les plus célèbres et donc les plus surfées. Un point break de rêve quand il fonctionne ! que dis je, quatre point breaks qui se suivent. Depuis Indicators au large jusqu’à Manu Bay le plus populaire.

Défnition! Le point break s’apparente à une vague qui casse sur des cailloux à la différence du beach break qui casse sur le sable, vous l’aurez compris. Elle s’enroule, régulière, majestueuse, sur parfois plus de 300 mètres le long de la côte. (Wiki pourra vous en apprendre plus pour les plus curieux d’entre vous)

Un régal !

un inconvénient malgré tout, la mise à l’eau…et la sortie ! j’en ai vu plus d’un se faire littéralement ramasser par une vague et se faire projeter sur les cailloux. Si le surfeur a en général les os solides, la planche, elle se retrouve souvent en deux ! Le timing mon bon darnio tout est dans le timing !

Désordonné, gros, gris, venté, peu de monde à l’eau. Le très gros swell annoncé ce vendredi est bien là. Quelques monstres déroulent parfaitement.

Il ne m’en faut pas plus ; Je me jette à l’eau.

Mmhm, comment dire..Le dieux des vagues n'était pas avec moi! Pas de bras, pas de chocolat ! Plus d’un mois sans entrainement voilà le résultat ! Deux heures à ramer contre le courant ; ça des vagues, j’en ai pris, mais sur la gueule ! Pas une, pas une seule prise dans les règles de l’art…Raglan ça commence bien.

Une bonne nuit de sommeil, réveil calé sur 6h, demain c’est THE session !

Frais comme un gardon, un café dans le gosier, je saute dans ma combi et file sur le spot d’Indicators.

Dites vous que le jour est à peine levé depuis disons un vingtaine de minutes... la Chine ! (expression de surfeur pour dire qu’il y a beaucoup de monde dans l’eau)!

En effet, déjà une cinquantaine de bonhommes en train de ramer vers le large ! Et moi qui pensais être le premier !

Il faut dire que, comme prévu, c’est la journée parfaite. Grand soleil, températures dignent d’un mois d’été et les vagues les plus longues, grosses et puissantes que je n’ai jamais surfé. J’ai même réussi à en prendre une énorme, je dirais dans le 2m50, qui a connecté Indicator outisde à l’entrée de whale bay; Plus de 300m de ride, juste ouf ! (les photos parlent d’elles mêmes);

Après cette mythique session, de 6h, puis quelques autres les jours qui suivent, un petit saut chez mes woofing places pour quelques ajustements de professionnel dans le van, je file retrouver ma princesse au centre de retraite bouddhiste Te Moata.

Et la voilà ! enfin !

Direction le Coromandel pour une exploration à deux au chaud dans notre van tout comme neuf ! Le suite vous donnera quelques anecdotes sur cette belle région et sur nos amies les sandflies.

See you soon guys!

Retour à l'accueil