15 jours non' stop!!!

Bon, bon, bon…un mois et demi…là j’abuse un peu ! et pourtant, c’était plutôt bien parti…regardez ça, c’était le moi dernier, je m’étonnais moi-même d’être aussi rapide, nous dirons qu’il y a eu un plantage informatique au moment de la publication :  

Mais que se passe t-il ??Même pas trois semaines depuis le dernier article ! En tout cas ça a le mérite d’être souligné !

Peut être ce fameux séisme de magnitude 7,5. Le plus fort enregistré en NZ et le plus long, 20 secondes de tremblement ! Suivi d’une dizaine tout au long de la nuit à plus de 5,5 :(

Et moi qui croyais que c’était Elise qui faisait bouger le van… Peut-être aurais-je abusé  de la bibine, un petit coup dans le nez en cette dernière soirée avec Jeanphi ?! non vous croyez ?!

Laissez moi vous racontez comment nous en sommes arrivés là !

En ce 14 novembre, nous voilà rendus dans la région des Fjordlands, tout au sud de l’ile du sud. On en a vu défiler des kilomètres depuis ces retrouvailles avec Jeanphi ! ah Jeanphi ! C’était il y a quinze jours déjà, au lavomatic de Motueka…en compagnie de nos potes Anna et Yasmin rencontrés sur un parking du même village.

Comme quoi, il a suffit que je vous dise qu’on ne faisait que des rencontres superficielle (sans bien sur parler de Marianne et Laurène mais ça date des cours de permaculture, cf article en mai) pour enfin accrocher avec deux frenchies en vadrouille.

Jeanphi donc. Ancien boss d’Elise reconverti en bon pote de la bande, il nous fait l’honneur de nous rendre visite à l’autre bout du monde. A nous de lui concocter un périple qu’il n’oubliera pas de sitôt. Question orga, je prends les commandes ! En fait, c’est surtout la météo qui va diriger notre road trip.

Les kiwis finis, on décolle pour la West Coast. Vierge, reculée, la liberté à l’état pur ! Avec à peine plus d’un habitant au km² on peut dire qu’on a été plutôt tranquille.

Surtout exploitée pour son or puis son charbon, cette région a perdu de sa sublime à la fermeture de toutes ses mines. Il reste d’impressionnantes ruines que l’on s’est empressé de visiter. Mais les « villes » majeures comme Greymouth alias greymoumoute ou Westport sont plutôt tristes à voir.

Heureusement le spectacle époustouflant de la nature, des forêts et des montagnes tombant dans l’océan déchainé nous fait vite oublier cette pale ambiance urbaine.

Cette désertion de la West Coast doit surement être liée à la quantité de pluie qu’il tombe chaque année. Entre 3000 et 10000mm par an suivant les endroits, soit au minimum trois fois plus qu’à Brest ! Imaginez !

On arrive quand même à passer entre les goutes pour partir à la découverte des forets vierges, des cascades et torrents d’un bleu mais d’un bleu !  on a même droit à un beau soleil pour grimper sur les à-côté du glacier Franz Joseph qui, et ça c’est pas commun, grossi année après année.

L’unique route de la côte nous mène doucement vers la région de l’Otago, avec ses lacs turquoises, ses montagnes rocailleuses et son climat bien plus sec.

Wanaka et Queenstown y sont les deux villes à la mode. Sports extrêmes, ski, randos, bars et boites de nuit en font les quartiers branchés des jeunes backpackers.

Par un soleil radieux, c’est là que commencent nos grandes randonnées. Les photos parlent d’elles mêmes. Difficiles de les sélectionner tant ces paysages sont ultra photogéniques.

Rapidement mais surement nous traversons cette région pour s’attaquer au Kepler Track en plein dans les fjordlands.  

Coup de bol, pour ce treck appartenant au great walks de NZ, 3 lits se sont libérés dans le premier refuge. On fera le reste sous la tente dans les campings dédiés.

Petit aparté sur Les Great Walks.

Il y en a neuf et ce sont quelques-unes des grandes randonnées les plus célèbres de Nouvelle-Zélande.

Elles traversent les paysages variés et spectaculaires des parcs nationaux néo-zélandais : forêts primaires, lacs, vallées, montagnes, côtes…Milford track, Tongariro Circuit, Routeburn, Kepler, il faut pour les plus courues réserver pratiquement un an à l’avance ses refuges et au moins 3 à 4 mois pour la majorité d’entre elles.

Car le nombre de place est limité et le freecamping est interdit sur leurs sentiers. Et niveau tarif, ils s’en mettent plein les poches ! 54$ pour un lit, de l’eau et un peu de gaz, mais où va le monde !!

On ne parlera pas des 17kg sur le dos, des nuits glacés ou des courbatures et ampoules accumulées. Mais bien des paysages à couper le souffle, des fjords, de l’étonnante lumière, de la rencontre avec les Kea, rapaces à tête de perroquet qui ne jurent que par tes fringues ou tes chaussures  et, et et des apéros vin rouge au coin du feu, des bivouacs sensationnels, et j’en passe et des meilleures !

Un bien beau trek que ce Kepler qui par ailleurs est un astronome célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique de Copernic, affirmant que la Terre tourne autour du Soleil et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas autour du Soleil en suivant des trajectoires circulaires parfaites mais des trajectoires elliptiques.

Ca sent déjà la fin pour notre Jeanphi national ! Un petit tour vers les majestueux Milford sounds, quelques bières, et le champagne nous ramène tout au début de ce bel article !

Ces quinze jours, on ne les a pas vus passer ! De la pluie, du soleil, quelques milliers de bornes, des villages pittoresques, des paysages grandioses, des forêts primaires, des randos de ouf mais surtout, une bonne tranche de rigolade, des bons apéros, de la bonne bouffe et du bon vin ;

Un vrai road trip comme on les aime dans la joie et la bonne humeur ! Merci Jeanphi ! Reviens quand tu veux !!