Good Morning Vietnam !!!

Le blog reprend du service. Youhou !! Je sais, je sais, quatre mois depuis le dernier article…Vous n’y croyiez plus hein ?! En tout cas j’espère bien en faire mentir plus d’un sur ce coup là !

Bon peut être une petit excuse, pour votre gouverne, depuis la Nouvelle Zélande on bouge sans cesse. Un saut en Australie pendant deux petit mois (l’article viendra un peu plus tard avec un petit montage vidéo fais sur le tapis) puis direction l’Asie du sud Est.

Programme : Vietnam, Philippines et Indonésie. Un mois dans chaque pays, dur de faire plus compte tenu des visas.

Une rapide escale à Kuala Lumpur ou on retrouve Yang un malaisien rencontré à Blenheim dans les vignes. J’en profite pour déposer quelques affaires chez lui dont ma planche de surf (aucune utilité dans nos deux premières destinations). Puis on file déguster la street food dans les recoins les plus inaccessibles de la capitale. On commence le trip en Asie par apparemment la meilleure cuisine du continent. En effet, la Malaisie est un grand mélange de culture (inde, chine, indonésie) et la nourriture s’en ressent pour sur !

Merci Yang pour cet inoubliable tour de Kuala Lumpur !

Un mois au Vietnam

Trois petites heures de vol et nous voilà au Vietnam. Du nord au sud en un petit mois, pas moins d’une douzaine de stops le long de la route. Vous comprenez maintenant qu’il n’est pas si facile de trouver le temps pour alimenter ce fameux blog.

Même s’il est vrai qu’ici l’accès au wifi est plus que commun. En ville ou dans les coins les plus reculés de la campagne, on trouve un accès internet très facilement.

Un peu d’histoire géo pour commencer, ça ne fera pas de mal !

Regardez sur une carte, le Vietnam est une bande de terre qui ressemble à un « S » allongé. il s’étire sur plus de 3000km pour seulement 200 de large. Il est tellement étendu que trois pays le borde du coté nord et ouest. La Chine, Le Cambodge et le Laos.

La route principale longe la côte de la mer de Chine depuis Hanoi jusqu’à Ho Chi Minh City.

Des bus couchettes plutôt modernes desservent régulièrement les villes le long de la côte.

C’est par contre une tout autre histoire pour rentrer dans les terres tellement les routes sont  sinueuses, abimées et rares. Si bien qu’il faut vite plus de 15h pour faire 200km.

C’est à travers ces routes sinueuses, entre les centaines de pagodes, temples et mausolées, puis grâce au grand nombre de musées et à quelques belles rencontres, qu’on réussit petit à petit à décrypter la culture et l’histoire de ce pays.

Et pour le coup elle est très chargée. Entre la centaine d’années de colonialisme français suivi de la guerre avec les américains, le Vietnam en a vu des vertes et des pas mures.

Divisé entre le nord et le sud jusqu’à la 1975, le Vietnam a vu plusieurs dynasties d’empereurs  se succéder jusqu’à l’arrivée des français en 1958 qui s’emparent du sud et créent la Cochinchine.

En 1883, la France étend sa colonie au reste du pays et le Vietnam devient l’Indochine.

En 1945, le fameux Ho Chi Minh, aidé par le Japon met fin la souveraineté française.

Cependant la France réussit petit à petit à reprendre le contrôle. Les négociations ne donnent rien et c’est la guerre d’Indochine qui éclate un an plus tard et s’achève définitivement en 1954 après la défaite de la bataille de Diên Biên Phu.

La motivation, l’acharnement des vietnamiens porte ses fruits et le Vietnam gagne enfin son indépendance.

Cependant le pays reste divisé en deux, les communistes au nord et la république du Vietnam au sud.

Mais voilà que les américains pointent le bout de leur nez. Au début des années soixante la  guerre froide bat son plein. Apeuré par les grandes chances de la prise du pouvoir des Viêt-Cong communistes, les états unis soutiennent le sud jusqu’en 1964 où ils prennent les choses en main.

La guerre du Vietnam commence et incapables de mettre fin à l’insurrection du nord, elle ne s’arrêtera que 11 ans plus tard et un innombrable nombre de mort et d’argent gaspillé.

Malgré les protestations, les manifestations à travers le monde voyant la guerre s’enliser, les US ne démordrons pas jusqu’à leur défaire en 1975.

Tristement célèbre pour ses essais grandeur nature de l’agent orange et autres pesticides largués à grandes doses sur les plaines, forêts et les peuples vietnamiens, on compte encore aujourd’hui, trois ou quatre génération après plusieurs cas de maladies génétiques dues à ces produits chimiques.

Le musée de la guerre à Ho chi Minh, montrant les clichés crus, non censurés des photographes de guerre nous  donne la chair de poule, la boule au ventre et les larmes au yeux..

Le petit interlude culture générale est terminé ! Place au trip direction le nord et Hanoi la capitale pour débuter ce périple.

Samedi matin, 7am, nuit blanche. On est le 11 mars, la saison des pluies est censée commencer dans deux mois mais il fait chaud et très humide.

On dirait bien que c’est l’heure de pointe.

Klaxons à gogo, moto et scooters dans tous les sens, traverser une rue, arf n’y comptez même pas, il ne fait pas bon être piéton ici !

Quel changement après la respectueuse et calme nouvelle Zélande. Mais cette atmosphère si typique est  finalement agréable et plutôt sympathique.

Hanoi c’est la caverne d’Ali baba pour qui veut des contrefaçons. Avec  en tête The North Face  la célèbre marque de « mountainwear » distribué sur un shop sur deux dans le vieux quartier de la capitale ;

La deuxième moitié ce sont les tours opérators qui se battent pour t’embarquer sur une visite de la baie d’Halong ou sur une virée dans les montagnes et rizières autour de Sapa.

En dehors de cette cohue touristique on entre dans l’univers : à chaque nom de rue son métier.

Tout ce qui touche à l’orfevrerie c’est rue Hàng Bac, les outillages, c’est par ici, rue Thuốc Bắc. besoin d’un médicament, toutes les pharmacies sont dans cette rue, Lan Ông. Oh une petite faim ?! Venez rue Chả cá, rue des poissons grillés savourer la recette du même nom !

C’est incroyable !

A l’origine chaque rue permettait d’écouler les marchandises d’un des villages de métier aux alentours d’Hanoi. C’est donc par rue entière que de véritables corporations s’y sont déployées. On en dénombre une cinquantaine éparpillée dans tout Hanoi !

A toutes ces boutiques spécialisées s’ajoutent les vendeurs de fruits, de beignets, les restaurants ambulants, les cuisines ruelles et bien sûr le flux continu des Hanoïens qui fait partie intégrante de l’animation ambiante de ce quartier. Il faut le vivre pour le croire !!

Hanoi c’est aussi et surtout la ville où on retrouve le mausolée d’Ho chi Minh. Oncle Sam comme tout le monde l’appelle ici est le plus célèbre et le plus choyé président du pays. Il a été l’un des Acteur principal de l’indépendance du Vietnam. Son portrait orne tous les billets de banque. (Du 500 au 500000 Dongs! à 23500vnd l’euro, on est des millionnaires ici !)

Le décor est maintenant planté ! Allons faire un tour du côté de la fameuse et aussi très très touristique baie d’Halong et ses énormes formations rocheuses plantées au milieu de la mer de chine.

Embarqué dans un tour depuis Hanoi, à un prix défiant toute concurrence, on commence par trois heures de minibus pour rejoindre le départ des bateaux.
Mieux vaut avoir le cœur bien accroché. Aucune règle, pas de code de la route ! C’est la loi du plus fort klaxon, du plus gros camion !

On roule à droite au Vietnam comme en France..

Pas si facile à dire quand on les voit conduire ! Ca roule en contre sens, Et voilà que ça double dans les virages, ou même avec une voiture en face, oh pas de problème je klaxonne ! OK, je ferme les yeux, ca passera peut être..et oui effectivement ça passe à tous les coups, enfin pour nous. Heureusement, plus de 80% des transports sont des petites motocyclettes semi automatique qui ne dépassent pas les 60 km/h. Mais même au ralenti, la conduite en voiture est effrayante et les accidents ne sont pas si rares.

Pour les 92 millions de vietnamiens on compte plus de la moitié de scooters immatriculés soit environs 50 millions ! C’est le second pays au monde après Taiwan à avoir le plus de scooters par habitant. Je peux vous dire que c’est impressionnant, un flux continu, de 6h du mat jusqu’à 22h le soir, klaxonnant sans cesse.

Plutôt refroidi au départ malgré mes talents bien connus de motard de grand prix, on s’est tiré les doigts du cXX et réussi à décrypter leur manière très spéciale de circuler. D’un bazar monstre vu de l’œil du piéton, on se rend vite compte que ça n’est pas si compliqué.

Une règle : garder sa ligne, pas de zigzag, pas de d’écart et tout le monde se portera bien!  Une règle si bien encrée dans nos têtes que c’est maintenant devenu notre principal moyen de transport, nous permettant d’accéder aux coins les plus reculés sans qu’une horde de touristes nous arrive dessus.

Vous avez dit touristes ?!?

Ah oui la baie d’Halong..Malheureusement une épaisse brume nous suit tout au long de la visite, apparemment c’est la saison qui veut ca, mauvais timing… Malgré tout cela donne une atmosphère mystique à ces gigantesques blocs de calcaires dans lesquels se cachent de magnifiques grottes datant de plusieurs milliers d’années.

Petit soucis, à vingt sur un bateau, ça passe encore. Et non, non, non, ce n’est pas un seul bateau mais une bonne centaine qui cruise le long de la baie. Imaginez tout ce petit monde dans la grotte ; Paris, le périph, à l’heure de pointe !

Bienvenue au Vietnam !

Il faut dire qu’ici, les routes touristiques sont bien marquées et les tours opérators bien rodés. Si bien que ça revient plus cher de faire les sorties ou activités par soi même que de payer un tour.

Enervant non ?

D’autant plus que le vietnamien est impossible à comprendre du moins en un petit mois et que les habitants font peu d’effort pour te mettre sur les bons rails (j’y reviendrai plus tard).

Donc tout est fait pour que le touriste lambda et même le touriste baroudeur emprunte les chemins tracés. Ce qui finit par un agglutinement de tout ce que vous voulez sauf de vietnamiens (mis à part le guide, et encore…) aux points stratégiques qui sont bien entendu les immanquables du Vietnam.

Je regarde Elise.. Ses cheveux commencent à se dresser droit très droit sur la tête, l’impatience monte à se voir bloqué dans ce troupeau de moutons et ce n’est pas non plus à mon habitude de trainer dans leurs pattes.

Après s’être fait embarquer  à deux reprises, Halong Bay et Sapa, on décide de prendre les choses en main ! A l’aide de notre lonely planet des années 2000, nous laissons le nord, ses montagnes, ses rizières, ces minorités ethniques, ses villages et marchés. Ils nous reverront certes, car c’est surement le plus beau coin du pays mais avec une notion de la langue un peu plus poussée et sur une période de l’année ou le brouillard n’est pas maitre des lieux !

Nous descendons donc tout doucement avec comme nouvelle mission, éviter les touristes ! Notre nouvelle arme secrète : le scooter ! A 5$ la journée de location, c’est un régal de zigzaguer, libre, à travers lacs et rizières, temples, pagodes et autres villages ; Je prends même un sérieux amusement à me retrouver dans la foule locale des villes !

La baie d’Halong terrestre à Ninh binh, la cité impériale et les mets délicieux d’Hué, puis Hoi an la magnifique, agréable petite ville entourée d’eau. Rues pavées, maisons colorées, on pourrait se croire en France, en Italie ou en Espagne mais en aucun cas au Vietnam ! Bien que très touristique l’ambiance paisible et chaleureuse nous a beaucoup plus..pendant deux jours pas plus J

Un petit détour par les plages de Qui Nhon hors des sentiers battus déguster les meilleurs jus de fruits frais puis Dalat la ville du printemps sans fin, repère des colons français, où la majorité des fruits, légumes, café et fleurs sont produits. On a même testé le café le plus cher du monde ! et vous le croirez ou non, il est chié par une belette !

Un court passage par Mui Ne, son port de pêche et ses dunes rouges et enfin Ho Chi Minh City anciennement Saigon. Point de départ pour l’exploration du delta du Mekong.

Le meilleur pour la fin, le delta du Mekong !

Peut etre notre coup de cœur de ce mois au Vietnam ; A coup de bus local, de bateau et de moto, nous nous sommes régalés à observer les célèbres marchés flottant colorés de Phong Dien et Cai Rang.

A ma grande surprise, la région n’est pas plus touristique que ça. Les tours s’arrêtent à My Tho, la ville sur l’eau la plus proche de Saigon.

Les 40°C se font vite oublier. Les cheveux au vent, sur notre 125cm^3. A chaque stop, les locaux, jeunes, vieux, sont là, souriant (enfin !) étonnés, curieux et heureux d’échanger trois mots d’anglais avec nous.

Et oui c’est donc vrai, on peut le confirmer. Les vietnamiens sont bien plus accueillants plus on s’approche du sud.

Non seulement accueillants mais aussi honnêtes. Plus besoin de négocier les prix à chaque fois qu’on s’arrête grignoter quelque part ; Pourquoi ? le soleil et la chaleur ? le fait que le nord soit toujours très communiste ? Difficile à dire.

Cerise sur le gâteau, on termine ce trip à Saigon, accompagnés d’étudiant vietnamiens qui se font une joie de nous faire visiter leur mégalopole et gouter à leur délicieuse street food locale avec enfin les traductions des plats et mets typiques du pays. Mieux vaut tard que jamais !!

Comment ne pas finir cette article pas une petite touche culinaire !

Et quelle touche ! l

La cuisine vietnamienne est une des plus variée d’asie, des plus saine, et des meilleures ! Elle reflète la diversité culturelle et ethnique du pays. Entre le nord, le centre et le sud, on goute à des plats complètement différents tous aussi bons les uns que les autres.

Bon un seul soucis, et pas des moindres. Il faut réussir à déchiffrer ce qu’il y a dans chaque mets pour ne pas qu’Elise  fasse la moue quand du poulet, du bœuf ou du porc viennent interrompre son repas !

Et je peux vous dire que ça n’est pas facile car la viande est présente dans beaucoup de plats! Du coup, à force de tentatives ratées, je prends le rôle de cobaye (pour mon plus grand bonheur !) et je teste un plat avant de se prononcer pour le second !

Pas trop épicé, pas trop gras, pas trop sucré, une diversité d’ingrédients et un mélange de saveurs merveilleux, voilà la recette ! J’ai hâte de vous préparer quelques plats typiques à mon retour !

Une très belle note avant d’attaquer les Philippines et sa cuisine bien moins élaborée, mais avec d’autres atouts dans son jeu.

Une petite anecdote pour terminer ce voyage. Connaissez-vous la pipe vietnamienne ?!?

Elle est fabriquée à partir d’un bambou, dans laquelle vient se mélanger eau et tabac. Ensuite les adeptes prennent une grande bouffée et  en recrachent une épaisse fumée blanche très photogénique d’ailleurs. Et on la retrouve dans tous les coins du pays. (photo de Rehan, photographe célèbre avec ses portraits du vietnam)

Partie intégrante du paysage culturel quoi ! Bon ben figurez vous que aimant m’essayer à tous les "trucs" locaux, je me suis dit pourquoi pas me le tenter.

Après avoir refusé une, deux fois, je ne pouvais pas passer à coté de la troisième. Bon…Une erreur, une énorme erreur !

C’était disons une heure avant de prendre un bus de 10heures (de nuit heureusement !). Sur la terrasse du bouiboui devant l’arrêt, je regarde attentivement les locaux prendre leur bouffée. Tout se passe bien, ils paraissent tout à fait normaux, comme tirer sur une clope que je me dis.

Mon tour arrive... Après deux ou trois tentative pour allumer le calumet de la paix, je prends une grande inspiration de ce mélange. Oh oui, ça ils m’encourageaient, «plus,plus, plus » et bé ils ne faisaient plus autant les malins quand je me suis retrouvé allongé par terre, crachant, suffoquant, cherchant de l’air frais, l’évanouissement n’était pas loin !

La pire sensation depuis bien longtemps ! Tout commence par une montée de chaleur jusqu’au cerveau, là je me dis, « merde, j’ai fais une connerie », parce qu’ensuite c’est tout le corps qui transpire, suivi d’un blocage de la respiration, qui m’amène directement au sol  car impossible de tenir debout ou même assis tant la tête tourne. S’en suit tous les symptômes du bad trip. Envie de vomir, dormir, vomir.

Ah, et merde, voilà le bus !

Oh ça non Elise ne rigolait pas , heureusement qu’elle n’a vu que la fin de la scène ! Enfin rien de bien méchant J !  Après 24h mon état était de retour à la normale ! 

Nous voilà maintenant rendus en Indonésie à la conquête des volcans majestueux de l'île de Java. Le mois au Philippines est passés à tout allure, je vous raconte ça dans le prochain article!