The winterless Northland

Chico fofo …

08 août 2016

Vingt poules, huit oies, deux chèvres, dix chevaux, trois chiens, quinze moutons, une douzaine de vaches et autant de veaux puis quelques ruches, voilà en gros le topo de ces trois premières semaines dans la ferme de Vikki à Pataua North dans le Northland !

Le Northland, vous vous en doutez, est la région la plus au nord de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. Elle démarre juste après Auckland et se termine 300km et 5h de van plus haut à Cap Reinga. On y croise beaucoup de plages de sable blanc, de l’eau turquoise, une forêt de kauris, et surtout un climat agréable, proche de celui du sud est de la France que ce soit en hiver ou en été. Beaucoup d’Aucklanders viennent y passer leurs vacances.

Pataua North est un minuscule village complètement pommé à ¾ d’heure de Whangarei (la plus grosse ville de la région). Au bord de l’océan Pacifique, il est composé en grande majorité de maisons secondaires et de fermes.

C’est donc là que Vikki nous accueille pour l’aider sur l’entretien de la ferme et de ses animaux.

Fermier ! qui l’eu cru ?! Notre petite routine quotidienne commence avec les animaux, deux bonnes heure sont nécessaires pour satisfaire tous ces ventres sur pattes ! Puis on enchaine soit sur des travaux de construction avec la création de marches, d’abris de jardin et d’un poulailler ou du boulot de jardinage.

Ici pas de grasse mat, ni de week end, à 8h Hazel (le veau dont Elise à choisi le nom) beugle pour son petit déj! Et ça n’est pas le seul, la chèvre y met du sien, les poules et les oies complètent ce festival de sons qui de toute façon vous arrache du lit !

Pas de chauffage, pas d’isolation, le double vitrage ils ne connaissent pas ; les maisons ici en NZ ne sont pas du tout écologiques. 4 poteaux 4 planches de bois, un toit en tôle c’est en gros ce dont la majorité des maisons sont composés (j’exagère un peu mais pas vraiment). Ca passe pour l’été mais l’hiver…ça caille !!! un bon poêle à bois est donc la clé pour passer bien au chaud les mois hivernaux.

Vous vous en doutez surement mais malgré tout ce qu’ont pu m’apporter ces semaines à la ferme, la vie de fermier n’est malheureusement pas celle que j’envisage pour la suite. C’est pourquoi une migration vers la ville s’est imposée au bout de trois semaines.

Whangarei, un peu comme la Rochelle est une ville à taille humaine, avec son port de plaisance en plein milieu et des chantiers navals tout autour. Il ne nous en faut pas plus pour en faire le tour CV en poche.

Premier chantier, premier taf pour moi. Grace à mon CV tonitruant, je vais jouer les électriciens sur des voiliers et catamarans de toutes tailles dès le lendemain.

Second chantier, Elise dégote un entretien pour un full time job de project manager ! Qui a dit que c’était compliqué de trouver du boulot en NZ ?!?

Après deux entretiens et une finale à couper le souffle, Elise ne sera finalement pas retenue. Quoi qu’il en soit, on passe un mois de plus à Whangarei en woofing dans la pépinière de Tony et Yvonne cette fois ci à deux pas de mon chantier.

Quelques visites, randos, grottes plus tard nous revoilà sur la route, du cash en poche pour rejoindre le far north et son hiver sans fin.

Petit détour par Matauri bay et le mémorial du Rainbow Warrior qui fini paisiblement sa vie au fond de l’océan devenant un des spots de plongée les plus prisés de Nouvelle Zélande.

Revenons une trentaine d’année en arrière. Un peu d’histoire et de culture générale ça ne fait pas de mal après tout.

L’affaire du Rainbow Warrior , je ne vous apprends surement rien, est une opération commanditée par le gouvernement et approuvée par François Mitterand (président de la république à cette époque) par laquelle les services secrets français coulent le bateau de GreenPeace, le Rainbow Warrior alors à quai à Auckland. (En y déposant deux bombes) Il était paré à appareiller pour l'atoll de Mururoa afin de protester contre les essais nucléaires francais Malheureusement le naufrage fit un mort, Fernando Pereira, photographe et membre de l'équipage de Greenpeace.

Cet acte de terrorisme fut à l'origine de tensions entre les deux pays et eut des impacts en termes de relations politiques et économiques. J’en discutais il y a quelques jours avec une kiwi et apparemment il ne faisait pas bon être français en NZ pendant les 5 années qui suivirent. (La Nouvelle Zélande est complètement nuclear free).

On longe la côté Est découvrant au fur et à mesure des baies, des plages les unes plus belles que les autres.

Le soleil nous suit tout le long et on arrive à dégoter des spots de free camp juste exceptionnels. Un des avantages de voyager en hiver c’est de se retrouver seul au monde dans des endroits magiques, lesquels doivent être bondés de touriste l’été.

Petite pause aux célèbres toilettes de Kawa kawa designé par Hundertwasser. Visite de Russel première ville portuaire de Nouvelle Zélande fondée par les colons puis suivent les villages autour de Bay of Islands, une multitude d’îles et de baies, paradis des voiliers.

Nous voilà au pied de ninety miles beach, la grande ligne droite qui mène au Cap Reinga, le bout du bout.

Un ultime woofing à Ahipara, (on y trouve un vague encore peu connue qui peut dérouler sur plusieurs centaines de mètres. Je l’attends toujours avec impatience). John un Septuagènaire y construit sa maison avec de l’argile, du papier et des bouteilles en verre et des matériaux et matériel de récup. Notre boulot.. installer la cuisine !!

Je vous enverrai les photos de nos réalisations !!

Profitez bien de la chaleur du mois d’aout, c’est bizarre de le passer sous la pluie ! je me rattraperai en décembre !!

See you guys :)